514.808.8452 chrischwab@hotmail.com

Le début et la fin du couple

Les statistiques sont alarmantes. Le taux de divorce pour un premier mariage dépasse les 50% et la tendance est vers la hausse. Pour certains couples la séparation est définitivement la meilleure solution. Mais plusieurs mariages pourraient être sauvés si les partenaires arrivaient à reconnaître la valeur de leur relation avant qu’il ne soit trop tard. Un bon mariage est souvent pris pour acquis et ne reçoit pas le respect et les soins qu’il mérite et dont il a besoin. À travers des milliers d’heures d’observation de couples, le psychologue John Gottman en est arrivé à déceler plusieurs signes qui peuvent prédire si un couple se dirige vers une séparation presque inévitable.

Le mariage n’est pas un état immuable. Il est influencé par des réalités qui évoluent constamment et qui apportent des hauts, des bas, des émotions positives et négatives au sein du couple. Mais, selon Gottman, une relation a une signature distincte, un schéma stable et identifiable qui surgit automatiquement dans toute interaction sérieuse. Et c’est la raison pour laquelle un mariage peut être décodé aussi facilement. La santé de ce mariage va être définie par la capacité du couple à résoudre les conflits qui sont inévitables dans toute relation. Selon Gottman il existe quatre types d’interactions négatives qui peuvent s’installer dans le couple et mettre en danger son intégrité: La critique, le mépris, le fait d’être sur la défensive et le mutisme.

Il est normal d’avoir des plaintes au sujet de son conjoint mais il y a une grosse différence entre une plainte et une critique. La plainte se rapporte à une action spécifique alors que la critique est plus globale et s’attaque au caractère et à la personnalité de l’autre. “Je suis fâchée que tu n’aies pas passé le balai dans la cuisine hier soir. On s’était entendu que c’était ton tour”. Ceci est une plainte. “Tu es négligent, c’est toujours moi qui nettoie la cuisine. Tu n’as pas de considération pour moi”. Cela est une critique. Elle implique que le problème est de la faute de l’autre. La critique est un geste très commun dans un couple mais ne réussira pas à endommager la relation si elle ne devient pas trop fréquente et envahissante. Dans ce cas on se retrouve dans des situations où le mépris peut prendre le dessus.

Le mépris est nourri par des pensées négatives face à l’autre. Ces pensées mijotent à l’intérieur de la personne depuis très longtemps suite à des différends qui n’ont jamais été résolus. Dans le mépris on se place dans une position supérieure et on tente de rabaisser l’autre en l’insultant ou en utilisant le sarcasme et le cynisme. Le mépris est très toxique pour la relation car il est étroitement associé au dégout. Gottman a même constaté que le mépris provoque un stress tel qu’il attaque le système immunitaire de sa victime. Le mépris mène vers plus de conflit et éloigne les chances de réconciliation car ce genre de comportement peut amener l’autre à être sur la défensive.
Lorsqu’on est bombardé par des insultes la réaction naturelle est de se défendre. L’attaqué peut prendre une attitude de victime innocente: “Laisse-moi tranquille” “Je n’ai rien fait de mal” “ Ce n’est pas de ma faute”. Ou alors il peut contre-attaquer l’autre avec son propre arsenal d’insultes. Une victime sur la défensive ne réussira pas à faire céder son attaquant ou à avoir des excuses de sa part parce que cette tactique est une autre façon de blâmer l’autre en insinuant: “Le problème c’est pas moi, c’est toi”. Cette attitude ne fait qu’aggraver le conflit en rebuttant toute tentative de communication. Dans une discussion où la critique et le mépris mènent à la défensive qui de son côté mène à encore plus de mépris et de défensive, un des partenaires risque de fuir dans le mutisme.

Le mutisme est une protection contre le submergement. La personne se sent impuissante face à l’attaque incessante du conjoint et la façon pour elle de se protéger est alors de se désengager émotionnellement et d’ignorer les revendications de l’autre. La personne agit comme si elle n’était pas intéressée à ce que l’autre dit et ses comportements vont envoyer un message clair que la conversation est terminée. Par exemple: se mettre à lire le journal ou même sortir de la pièce. En s’éloignant de l’autre on évite le conflit mais on met aussi sa relation en péril. Dans tout mariage il y a des interactions qui ne se déroulent pas très bien mais qui peuvent être adoucies par ce que Gottman appelle les mécanismes de réparation. Ils permettent d’éviter le submergement en diminuant la tension lors d’une discussion trop animée avec des phrases du genre: “S’il-te-plaît laisse-moi finir” “Tu es hors contexte” “Je suis désolé” “Arrête de m’interrompre” “Ça me blesse lorsque tu dis ça”. Cette stratégie va fonctionner et améliorer la communication si elle est efficace. Mais la négativité peut être telle entre les deux partenaires que toute chance de réparation est impossible. Cette impasse peut ainsi devenir responsable du début de la fin du couple.

 

Christine Schwab, psychologue.

Psychothérapie individuelle pour adultes en bureau privé

Me joindre

J'espère que les renseignements contenus dans ce site vous aideront à faire le meilleur choix. Si vous avez besoin de plus de détails, n'hésitez pas à me contacter.

Christine schwab, psychologue

1150, boulevard Saint-Joseph, suite 100 Montréal (Québec) H2J 1L5

(près du métro laurier) 

514.808.8452

chrischwab@hotmail.com